1ères rencontres culturelles de Tarbes : Intervention de Monsieur le maire reproduite in extenso

1ères rencontres culturelles de Tarbes du 11 mars 2016 au Théâtre des nouveautés

Intervention de Monsieur le maire : 23’ Remerciements à tous, Bienvenus

Émotion de me trouver sur scène devant vous, alors que d'habitude, c'est l'inverse. Nous avons souhaité l'organisation de ces rencontres de la culture, pratiquement tous les secteurs de l’offre culturelle sont représentés : chanteurs pyrénéens, théâtre, danse, musique, cinéma. Je souhaite que cette journée serve à quelque chose, qu'au delà des échanges intéressants dans les ateliers de cet après-midi, il faut que cela débouche sur des propositions concrètes. Vous dire l’esprit qui nous anime : la culture est essentielle dans la vie, la culture, c'est la valeur ajoutée (Jacques Duhamel) : une journée de travail est un jour de vie. Tous contribuent à cette valeur ajoutée. La culture, c'est un engagement collectif de l'ensemble des acteurs, les collectivités, les élus qui mettent à disposition les infrastructures et les moyens puis les acteurs proprement dits de l'offre culturelle, mettre leur imagination, leur talent, leur créativité au service d'une offre qui doit être érigée en véritable mission. Au-delà du divertissement, de l'éducation, de la formation, la culture est une valeur ajoutée qui embellit la vie : votre responsabilité est énorme. Donc, cette rencontre est importante, aussi importante que les rencontres pour la santé pour le bien du corps, la culture pour le bien de l'âme : quand l'âme va bien, le corps va bien. Les objectifs de cette première rencontre sont de faire un inventaire d'un état de l'offre culturelle sur le territoire de la ville de Tarbes, sur le territoire de l'agglomération, voire de l'offre sur le département. Il y a eu une offre d'une richesse incroyable qui mérite d'être mieux connue, mieux valorisée, mieux utilisée : tout ça, c'est à vous de voir ! Mais L'objectif de ces rencontres, c'est aussi de préparer le pacte culturel (DRAC) que nous allons élaborer (G.ISSON) entre l'État, le grand Tarbes et la ville, qui nous permettra de définir les orientations prioritaires (Préfète) qui seront accompagnées par l'État pendant trois ans. Objectif de recenser les attentes et les besoins des publics et des acteurs du territoire. Certains proposent, peut-être, une offre culturelle qui ne correspond pas aux attentes la population. Il faut peut-être faire émerger ces attentes de la population. C'est à vous de voir, c’est vous les professionnels ! Autre objectif : conforter et affiner la politique culturelle de la ville, de l'agglomération et avec l'accompagnement de ceux qui n'ont pas nécessairement compétence dans ce domaine, de la région, du département. Rappel des Engagements de la ville: Depuis 2001, la municipalité a réalisé des investissements importants, plus de 20 millions d'euros. La rénovation du théâtre, le Pari : de racheter un cinéma fermé depuis 10 ans et d'en faire un lieu de vie culturelle intense qui propose à la population et à tous ceux qui sont avides de découvertes dans le domaine culturel, des spectacles, des expositions, des conférences, de la musique, de la danse qui sont proposés par des compagnies locales mais aussi d'ailleurs : Paris, Bordeaux, Toulouse. Des investissements que nous considérons comme utiles, nécessaires, majeurs. Il n'y a pas beaucoup de villes moyennes comme la nôtre qui disposent à la fois d'un théâtre à l'italienne, d'un conservatoire de musique, d'une scène nationale avec une offre culturelle d'une qualité exceptionnelle, c'est un élément qui contribue à la fertilité de notre territoire. D'une scène de musique actuelle labellisée, d'un musée international des hussards, unique au monde, musée sur lequel nous avons des efforts de communication à faire, nous en sommes conscients. C'est une offre unique au monde que nous ne véhiculons pas comme nous le devrions, et à côté, au musée, une collection des beaux-arts tout à fait exceptionnelle que nous présentons, et avec une ouverture, grâce à des expositions temporaires que nous avons décidé d'organiser depuis presque un an maintenant. D'un espace d'art contemporain comme le Carmel, d'une école supérieure des arts, en collaboration avec la ville de Pau (salut). D'un bâtiment dédié aux archives, doté de moyens modernes de conservation uniques dans la région. Tous ces moyens, toutes ces infrastructures ont été réalisés parce que ça correspond, selon nous, à un besoin. Bien sûr nous avons des regrets : de ne pas avoir fait plus et davantage et plus vite. Un de mes regrets, certains le savent ici, de n'avoir pu, pour des raisons financières et techniques, parce que nous sommes aussi contraints, de réaliser ce vaste espace de création ouvert à tout créateur, comme l'ont fait avec bonheur les promoteurs de l'Art’elier : c'est formidable. Aujourd'hui nous les encourageons, nous les accompagnons : c'est une heureuse initiative. Notre action s'est appuyée sur trois piliers, trois piliers fondamentaux. D'abord le premier, vous l'avez compris, une véritable conviction de ce que représente la culture dans la vie de nos concitoyens. Je dirais c'est plus qu'une conviction, c'est une véritable croyance, en ce qui me concerne. Et les animateurs de l'offre culturelle qui sont ici, savent quelle est ma sincérité dans cet engagement. C'est important de le rappeler. Donc une conviction, une croyance, ensuite un engagement. Vous l'avez vu au niveau des investissements. Il faudrait faire plus, mais tout à l'heure j'en dirai quelques mots. Il faut quand même que débouchent de cette rencontre, je le redis une nouvelle fois, des engagements concrets et précis, y compris de notre part, un engagement auprès des associations par l'octroi de subventions dans un contexte difficile, je sais que les subventions sont toujours insuffisantes, je le comprends et je l'admets volontiers, malheureusement, dans un contexte contraint et nous ne sommes pas les seuls à évoquer ce sujet , les collectivités locales sont obligées de faire des économies, et aujourd'hui, les postes sur lesquels elles ne peuvent pas le faire sur les masses salariales , elles le font sur toutes les autres dépenses, parmi celles-ci, les subventions. D'autres grandes villes voisines, dont une, dans cette région qui a décidé de réduire leurs subventions de 25 %. Nous avons essayé de les maintenir jusqu'à présent, mais on reparlera de tout cela tout à l'heure. C'est aussi un soutien logistique et technique performant (techniciens présents et absents) qui apporte aussi, quand même, dans le domaine de l'offre culturelle, un soutien absolument indispensable, remarquable. De même, à tous les intermittents qui travaillent avec nous depuis longtemps. Leur engagement à nos côtés est fondamental. Nous essayons de contribuer, non seulement à la création, mais également à la diffusion des œuvres en mettant à disposition chaque fois qu'il est possible de tous ces moyens. Une conviction, une croyance et de l'audace : Il faudra que l’on fasse preuve de davantage d'audace, peut-être dans notre engagement, vous aussi, dans les propositions que vous pourrez nous faire ou faire au public. L'audace, nous l'avons démontrée avec le Pari : mettre à la disposition de compagnies que l'on ne connaît pas, un lieu avec tout le fonctionnement nécessaire dans ces conditions, c'était la démonstration d'un acte de confiance et un peu d'audace à la fois : ce pari, il a été gagné aujourd'hui. Il a fallu un peu de temps, au moins 4, 5 ans pour que ça démarre : Le pari est gagné. Mais, je le redis, il faut que nous soyons davantage créatifs, d'avantage imaginatifs, pour créer les événements porteurs, de véritables événements dans le domaine de la culture, des événements qui porteront l'image et la notoriété de la ville. Là, on a besoin de vous et de vos idées. On essaiera bien évidemment de vous accompagner et nous constatons que chaque fois qu'il y a une offre culturelle significative, il y a des retombées économiques sur le territoire, sur le département: donc, culture et économie sont liées. C'est pour ça que l'office de tourisme s'engage très activement dans l'organisation d'événements qui sont ludiques mais parfois aussi à caractère culturel. Je pense au festival des polyphonies qui connaît un grand succès : Tarbes en Canta. Et on parle aussi bien du tango : ça fait vivre la ville, fait vivre le commerce et contribue à dynamiser l'économie locale. Alors, nous devons définir une stratégie commune. D'abord, je me permettrai de vous soumettre quelques pistes de réflexion, mais après, il faut que tout cela se construise aujourd'hui ensemble. Première piste : essayez de définir une identité culturelle collective: l'exemple le plus extraordinaire dans notre région, c'est Marciac. À travers ce festival exceptionnel, c'est l'identité de toute une ville qui aujourd'hui a dépassé largement les frontières de notre pays, de l'Europe : Je me souviens, il y a quelques années en mission en Louisiane, je suis allé écouter de la musique, du Jazz. Et après la séance, avec les musiciens : vous êtes d'où ? Je n'ai pas voulu dire de Tarbes, à côté de Toulouse : Ah ! yes Marciac ! Lourdes ! Le Rex à Tarbes ! Vous voyez que l'identité de Marciac, c'est à travers cette offre culturelle exceptionnelle, elle est importante. Si nous pouvions imaginer quelque chose de comparable, bien évidemment ce serait génial maintenant. Il y a eu un festival de jazz à Tarbes. Aujourd'hui il faut reconnaître pour que la notoriété dépasse les frontières, il faut que ce soit l'excellence qui soit proposée avec les plus grands musiciens, les plus grands acteurs, les plus grands danseurs etc. Je ne vais pas parler Des estivales de la Danse qui est en train de se développer de façon remarquable même si on imagine, compte tenu des contraintes, de le faire tous les deux ans. Deuxième piste de réflexion, c'est donner, redonner à la population une véritable envie de culture et là, ça dépend aussi de vous, beaucoup de vous. Et si on peut vous aider à promouvoir l'offre culturelle dans l'harmonisation des supports de communication, dans la création de l'activation d’une plate-forme commune de communication : pourquoi pas ? Mais là, honnêtement, on a beaucoup à faire. Malgré les journées portes ouvertes gratuites, on a du mal à faire venir la population locale au musée des hussards. On se dit qu'on n'est pas assez bon pour susciter l'envie. C'est un véritable métier. C’est du marketing. Ça se décline aussi au niveau de la culture. Ensuite, notre souci est de mettre la culture au cœur du développement urbain. Je suis convaincu qu’on peut imaginer ce que j'ai appelé une économie culturelle, une offre culturelle réfléchie avec des conséquences positives sur l'économie locale. Comment faire : il faut que d'abord, nous puissions conforter l'existant et le faire mieux connaître. Avec des espaces d'enseignement, L'école des arts, honnêtement, il y a beaucoup à faire pour qu'elle s'ouvre, même si il y a du mieux. Qu'il y ait une véritable communication entre la ville et l’école des arts, il s'y passe des choses formidables. Moi, je voudrais que l'école des arts aille dans la ville, fasse voir dans la ville, ce qui s'y passe. Qu'on imagine ensemble de nouveaux équipements structurants : pourquoi pas ? Aujourd'hui, tout est permis. Vous pouvez faire toutes les propositions. Je ne dis pas qu'on pourra tout faire, mais vous pouvez faire toutes les propositions. Nous pouvons imaginer d'autres animations de haut niveau et une politique dynamique de soutien à la création qui ne soit pas uniquement attachée à l'importance de la subvention. Ensuite, réfléchir à la mise en œuvre de dispositifs nouveaux et le pacte culturel, à cet égard, sera important, le pacte culturel, c'est un engagement sur trois ans avec des engagements précis et concrets. Alors, par exemple, la création de fonds de soutien aux projets culturels : fonds de soutien financier, bien évidemment qui serait abondé par la commune, mais aussi par les autres collectivités sur la base d'un projet qui peut être inscrit dans le pacte culturel : c'est très important. Ça permettrait d'accompagner des projets culturels innovants avec les conséquences sur l'économie locale. Pourquoi ne pas réfléchir la création d'une pépinière d'entreprises culturelles qui permettrait une aide à la création, une formation aux métiers de la culture. Soutien aux résidences sous plate-forme de mutualisation de service administratif, comptable. Je reprends ce que certains, parmi vous, m’ont proposé. Pourquoi pas l’organisation d'une biennale d'art contemporain à Tarbes. Il y a une offre de qualité au Parvis, nous avons des espaces en ville, pourquoi ne pas imaginer une grande manifestation qui se déclinerait sur plusieurs espaces sur l'agglomération, voire même sur le département et ensuite, comment pourrions-nous imaginer et faire vivre de nouveaux lieux pour de nouveaux projets dans le domaine de la culture, et dans les nouveaux lieux, je me permets de citer le site du Haras. Le site du Haras est un site sur lequel la ville Tarbes est très sérieusement engagée. Nous ne pouvons pas laisser ce site devenir n'importe quoi entre les mains de n'importe qui. Et comme nous l'avons fait pour le site de l'arsenal, nous avons un devoir d'implication, dans cette affaire où , aujourd'hui, nous nous impliquons très largement. C'est pourquoi, vous pouvez intégrer aujourd'hui dans votre réflexion et dans vos propositions, des activités sur ce site qui le feraient vivre ouvert au grand public. J'ai noté des propositions qui ont été faites par certains d'entre vous. Créer une équipe pour accompagner les compagnies dans la diffusion des spectacles. Un lieu d’exposition pour les expositions annuelles dans domaine peinture, sculpture, etc. On m'a dit : il faut impérativement une salle de concert afin d'accueillir les ensembles musicaux et un large public. Nous sommes à l’heure actuelle en train de réfléchir à la création d’un centre de congrès qui serait en même temps une salle de spectacle. Nous allons lancer vers la fin de cette année un appel à projets pour pouvoir engager en 2017 toutes les procédures qui nous permettraient peut-être de voir émerger en 2018, ce centre de congrès avec cette salle de spectacle. Voilà les engagements qui sont les nôtres. On propose aussi un festival en période d'été, nous sommes ouverts à toutes propositions qui contribueront à l’animation culturelle. Je terminerai en vous disant : sortons des clichés qui consistent à dire : la droite s'occupe du sport et la gauche s’occupe de la culture, aujourd'hui nous sommes tous réunis ici par une même conviction, un même engagement et même passion au-delà de toute autre considération. Ce qui nous intéresse, c’est de travailler ensemble au service de notre population, le service de la passion qui vous anime. Je voudrais également qu’on puisse se souvenir que la culture ne doit pas seulement s’offrir, elle doit aussi aller à la rencontre. Je souhaiterais qu’on puisse imaginer comment, au-delà de l'offre culturelle, on peut construire un processus qui permettrait à la culture d'aller à la rencontre des gens là où ils sont, là ils travaillent. Ça existe déjà depuis longtemps. Là, nous avons peut être des choses à faire. Chacun doit pouvoir bénéficier dans le domaine de la culture, d'une offre qu'il choisira, il pourra bénéficier de ce qu'il attend, c'est pour ça qu'on a créé un théâtre de boulevard, je n'ai pas honte de dire qu'il y a une demande sur le théâtre de boulevard. On fait en sorte qu'il y ait une offre. Ça marche pas mal. En moyenne, il y a 500 personnes qui viennent, ça veut dire qu'il y a un besoin. C'est la qualité et la diversité de l'offre qui feront que chacun trouvera ce qu'il attend dans l'offre culturelle et que la véritable démocratisation de la culture sera en marche. Vous pouvez compter sur nous pour cette longue et belle marche, je l'espère, sur le soleil et avec la réussite au bout. Merci

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